Un programa literario menos
Como saben, este año el canal 7 canceló mi programa de TV Vano Oficio, entre otras cosas por considerarlo un hueso duro de roer para conseguir publicidad por ser muy "elitista". Uno pensaría que esas cosas solo pasan en el Perú, donde los libros son considerados bienes suntuosos, pero no. Por ser muy "elitista" e invendible para la publicidad, cerró después de 12 años el famoso programa de libros Le bateu livre que dirigió durante 12 años, también en la cadena estatal como Vano Oficio, Frédéric Ferney. Las coincidencias no terminan ahí: también el horario era imposible (Domingo a las 8:30 am el suyo, Martes a las 11:45 pm el mío) y era el programa más barato del canal (aunque seguro que no tan barato como el mío). En el blog de Pierre Assouline se comenta el final del programa y se coloca íntegra la carta que Ferney ha dirigido al presidente Sarkozy recordándole su anunciado compromiso con la lectura. Pero, como dice Assouline, eso es llorar sobre la leche derramada. La carta, sin embargo, tiene párrafos brillantes cuyos argumentos suscribo completamente (en especial la consigna "elitismo para todos" que fue la de Vano Oficio también). Transcribo un par de párrafos:
La culture qui, en France, forme un lien plus solide que la race ou la religion, est en crise. Le service public doit répondre à cette crise qui menace la démocratie. C’est pourquoi j’ai aimé votre discours radical sur la nécessaire redéfinition des missions du service public, lors de l’installation de la « Commission Copé ». Avec Jean-Michel Gaillard, nous pensions qu’une émission littéraire ne doit pas être un numéro de cirque : il faut à la fois respecter les auteurs et plaire au public ; il faut informer et instruire, transmettre des plaisirs et des valeurs, sans exclure personne, notamment les plus jeunes. Je le pense toujours. Si la télévision s’adresse à tout le monde, pourquoi faudrait-il renoncer à cette exigence et abandonner les téléspectateurs les plus ardents parce qu’ils sont minoritaires? Mon ambition : faire découvrir de nouveaux auteurs en leur donnant la parole. Notre combat, car c’en est un : ne pas céder à la facilité du divertissement pur et du people. (Un écrivain ne se réduit pas à son personnage). Eviter la parodie et le style guignol qui prolifèrent. Donner l’envie de lire, car rien n’est plus utile à l’accomplissement de l’individu et du citoyen.Certains m’accusent d’être trop élitaire. J’assume : « Elitaire pour tous ».
Une valeur, ce n’est pas ce qui est ; c’est ce qui doit être. Il faut être prêt à se battre pour la défendre sans être sûr de gagner : seul le combat existe. La télévision publique est-elle encore le lieu de ce combat ? Y a-t-il encore une place pour la littérature à l’antenne ? Ou bien sommes-nous condamnés à ces émissions dites « culturelles » où le livre n’est qu’un prétexte et un alibi ? C’est la question qui est posée aujourd’hui et que je vous pose, Monsieur le Président. Beaucoup de gens pensent que ce combat est désespéré. Peut-être. Ce n’est pas une raison pour ne pas le mener avec courage jusqu’au bout, à rebours de la mode du temps et sans céder à la dictature de l’audimat. Est-ce encore possible sur France-Télévisions ? En espérant que j’aurai réussi à vous alerter sur une question qui encore une fois excède largement celle de mon avenir personnel, et en sachant que nous sommes à la veille de grands bouleversements, je vous prie de recevoir, Monsieur le Président, l’assurance de mon profond respect.
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Pero, Iván, al margen de los motivos de la cancelación de tu programa, el hecho de publicar todo ese texto en francés para que lo entienda ¿quién?... ¿no es una actitud "elitista"?
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