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Cupos

El ganador del premio Goncourt ante la prensa. Fuente: assouline

Uno de los problemas de los premios que se otorgan a obras ya publicadas es el de los "cupos" editoriales. Cada editorial quiere un premio porque sabe que eso lanza las ventas. El premio Goncourt, así como el Renaudot, siempre están en la picota por eso. Leí el blog de Pierre Assouline, el más importante e influyente blog literario francés, buscando anécdotas. Encontré esto:

"D’abord l’élimination de la favorite Amélie Nothomb de la dernière liste de sélection du Goncourt. Ca n’a rien à voir avec la qualité de son livre : il se trouve simplement qu’un responsable de sa maison d’édition Albin Michel a cru bon écrire une longue lettre adressée à la présidente du jury Edmonde Charles-Roux : il y expliquait en substance que les Goncourt se déconsidéreraient en ne décernant pas leur prix à son auteur… Faut-il préciser que cette lettre a fait très mauvais effet du côté de Drouant et les a tant indisposés qu’elle a valu à la pauvre Nothomb de se faire éjecter de la liste ? Ensuite il y eut les grandes manouevres Grasset -Le Seuil (tu fais voter “tes” jurés pour mon auteur à un prix, je fais voter “les miens” pour ton auteur à l’autre prix). C’était tellement gros, voire grossier, et même insistant, qu’il y eut force téléphonages ce week-end entre les jurés du Goncourt et du Renaudot pour déjouer le petit business qui se concoctait. Olivier Adam et Christophe Donner en ont fait les frais. Sans ces maladresses, ils auraient probablement été laurés. En attendant, ils sont bernés. Interrogé à ce sujet par “La République des livres”, Olivier Nora, Pdg de Grasset, a aussitôt formellement démenti “toute manoeuvre” entre sa maison et le Seuil concernant quelque échange de voix que ce soit entre différents membres des jurys ; il assure qu’il ne s’agit là que de “rumeurs mal intentionnées“.

(...)

Pour le Renaudot, les grandes manoeuvres ont tout de même provoqué un coup de théâtre aux relents de coup d’Etat : le surgissement in extremis du Chagrin d’école de Daniel Pennac qui n’avait même pas été sélectionné étant paru trop tard, grâce à l’action de Jean-Marie Le Clézio, Patrick Besson et Franz-Olivier Giesbert. Ce dernier s’en explique :”On dira que ce n’est pas un roman mais Le Château de ma mère non plus et tant d’autres ! C’est un livre fondamentalement marrant, qui met de bonne humeur et déculpabilise. Que voulez-vous de plus ? Le Renaudot a plusieurs vocations ; l’une d’elles est de donner un coup de chapeau à un bon auteur populaire méprisé par l’élite”. Giesbert a donc plaidé, Le Clézio exceptionnellement absent l’a appuyé en direct par téléphone depuis la Corée du sud (”Je ne connais pas l’auteur, j’ai aimé le livre et tant pis s’il est chez mon éditeur, je ne voterais pas pour Gallimard avant dix ans au moins !”) et Patrick Besson, président du jury cette année, a fait pencher la balance avec sa double voix. C’est ainsi que le cancre Pennachionni a été consacré, ce qui aurait fait très plaisir à son papa. Voilà les raisons du choix, sans oublier que distinguer un livre qui est déjà numéro un ventes, c’est s’offrir la volupteuse perspective de voir le Renaudot 2007 se vendre davantage que le Goncourt 2007. Orgueil de jurés puisque dans les deux cas, c’est Gallimard qui emporte la timbale.

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