Salón del Libro y Carlos Fuentes en Le Figaro
Esta semana empieza en París el Salón del Libro dedicado a México. Muchos escritores mexicanos se han movilizado hacia allá, como por ejemplo Mario Bellatin, Guillermo Fadanelli, Ignacio Padilla, Daniel Sada, Carmen Boullosa, David Toscana y los Bogotá39 mexicanos en pleno: Jorge Volpi, Fabrizio Mejía, Guadalupe Nettel y Alvaro Enrigue. La estrella del evento para los franceses, por supuesto, es el sobreviviente del Boom Carlos Fuentes. Gracias al blog de Jean Francoise Fogel me entero de que, como anticipo a la conferencia de mañana 11, en Le Figaro le hacen una tibia entrevista en la que Fuentes habla sobre la diferencia entre los años del Boom y los escritores contemporáneos. De esa manera, extiende su frase "Nosotros escribismo la historia con H mayúscula, nuestros sucesores con la h minúscula". También habla, con orgullo, de su novela La región más transparente. Aquí algunas preguntas:
À propos du « Boom », ce mouvement littéraire dont vous étiez l'une des figures et qui a redéfini la réalité latino-américaine, vous avez dit un jour : « Nous avons écrit l'histoire avec un grand “H”, nos successeurs avec un petit “h” » …
À notre époque, avec Garcia Marquez et Vargas Llosa, nous avons été obligés de dire tout ce qui n'avait pas été dit sur ce continent silencieux. Dans nos romans, nous avions tendance à brosser de grands panoramas tandis qu'aujourd'hui les histoires sont plus personnelles, plus individuelles, on parle d'amour, de sexe. Les nouveaux auteurs fonctionnent à la manière des écrivains anglais ou américains d'aujourd'hui. Lesquels ne se posent pas les mêmes questions que Dos Passos ou Melville en leur temps. Aujourd'hui, on n'estime plus avoir besoin d'aborder les grands sujets politiques et historiques.
Vous avez l'air d'envier la liberté des écrivains d'aujourd'hui...
Je n'étais pas moins libre qu'eux. Mais vous savez, à mes débuts, quand j'ai lu Pedro Paramo de Juan Rulfo, chef-d'œuvre du roman de la campagne, de la révolution, j'ai su que je ne pourrais faire mieux dans ce registre. C'était fini. Pedro Paramo, c'est une espèce de pomme d'or dans un arbre sec. Je me suis alors demandé pourquoi il n'existait pas de grand roman sur la ville de Mexico. Il y avait cinq millions d'habitants et rien sur eux, sur le cœur du pays. J'avais vingt-cinq ans et je me suis lancé.
Cela a donné « La Plus Limpide Région », votre premier roman. Comment cette fresque ultramoderne de la ville de Mexico a-t-elle été accueillie ?
Un critique a écrit : « Dans deux semaines, on aura oublié M. Fuentes » ! On me reprochait de n'être pas classique et, surtout, d'employer des vilains mots. Et puis, la ville de Mexico était sacrée, on ne devait pas parler de certaines grandes familles. Comme je bafouais une littérature sage, j'étais forcément un révolutionnaire ! Au bout du compte, le livre a plu à quelques-uns, nombreux sont ceux qui l'ont attaqué, mais il a bien résisté. Et aujourd'hui, les Espagnols en ont publié une très belle édition à l'occasion du 50e anniversaire de sa sortie.
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Pedro Páramo es una especie de manzana de oro en un árbol seco,dice Fuentes en singular elogio de esa inigualable novelita.Lo traduzco para quienes no saben leer el francés y te saludo desde Caracas, Iván,donde las cosas no andan tan bien a juzgar por otra cita sacada esta vez de una pared: "Con Chávez todo, sin Chávez plomo".
AMERICO PREPUCIO (Cartógrafo)
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